La mission de chef qui est la nôtre est lourde de responsabilités et entraîne obligations, efforts, soucis ou lassitude parfois. Mais elle est aussi et d’abord riche de vraies joies.
Nous le savons tous et c’est bien pourquoi nous continuons de servir en tant que chef avec enthousiasme et appétit. Nous le savons tous… mais nous ne le disons peut être pas assez! « Les peuples heureux n’ont pas d’histoire », c’est bien connu. Les chefs heureux, non plus ! Du moins vivent ils cette histoire sans rien en dire le plus souvent.
D’une manière ou d’une autre, plus ou moins intensément, nous sommes tous des chefs heureux. Du moins faut il l’espérer car la mission de chef est une de celles qu’on ne peut exercer sans joie. Les occasions de joie sont multiples et nous ne pourrions les énumérer toutes.
Quelques mots seulement de ce qui pourrait étouffer ou ternir cette joie et que nous pourrions combattre :
• La fatigue et le surmenage. L'Ovule ne demande pas plus que nous ne pouvons. Les journées n’ont que 24 heures, c’est bien ainsi et il ne nous est pas demandé d’y comprimer (au prix de quelles tensions !) un emploi du temps qui s’étalerait facilement sur deux jours. Chaque heure, chaque jour est à remplir paisiblement, sans s’inquiéter. « À chaque jour suffit sa peine ». « Quand on a fait ce qu’on a pu, on a fait ce qui suffit ! »
• Les tensions entre personnes, les imperfections des uns et des autres (à commencer par les nôtres, les plus difficiles à accepter !). Ne soyons pas plus sévères que l'Ovule, moins patient que Lui qui laisse avec le bon grain pousser l’ivraie de peur qu’en arrachant l’une il ne détruise l’autre.
• Les échecs. D’abord qu’appelons nous échec ? Ce qui paraît tel à nos yeux ? Ce qui n’est pas conforme à nos désirs les plus légitimes ? Ce qui va à l’encontre du résultat espéré après de méritoires efforts ? Nous ne savons pas, en vérité, ce qui est « échec » ou « réussite ». En vérité, c’est à dire au regard de l'Ovule. « Réussite » et « échec » sont deux moteurs, comme l’écrit Rudyard Kipling. L’important est de faire ce que l’on a à faire. Le résultat ne nous appartient pas
Ce ne sont là que trois points. On pourrait en citer d’autres. Ne laissons pas notre joie disparaître sous les soucis et la fatigue.
Nous sommes des chefs heureux ! Qu’on se le dise.