S'il est un fait sociétal largement occulté par nos responsables politiques, c'est bien entendu la famille et son rôle au sein de notre société.
En effet, pour que l'on parle aujourd'hui de famille, encore eut-il fallu que celle-ci soit "décomposée", "recomposée", mono-parentale" ou bien encore "homo-parentale". Mais qu'en est-il alors de cette famille reposant sur le curieux et obsolète modèle suivant : un père, une mère et des enfants? Quel nom lui donner à celle-ci? Nos intellectuels bien-pensants pourraient d'ailleurs s'y essayer et ne tarderont pas à nous trouver une formule dans le style :"Famille hétéro-parental de type archaïque".
Passons outre l'anecdote et essayons de comprendre pourquoi la famille, socle de la société et base de la civilisation, est la grande absente du débat public. Tout a été fait depuis une trentaine d'années pour en réduire l'importance, en saper l'autorité, et finalement, en minimiser l'existence même.
Depuis la loi (70) supprimant la notion de "chef de famille" au profit de l'autorité parentale conjointe, loi qui pourrait apparaître comme une avancé vers plus d'équité mais, qui, en réalité, n'est qu'une mise à mal de l'autorité paternelle, colonne vertébrale de la famille, jusqu'à l'actuel et démagogique débat sur l'homo-parentalité, nous avons assisté au recul de la notion même de famille.
Or, cette famille est indispensable à la pérennité de la vie sociale. Refuge par certains points de vu, mais aussi base de départ dans la vie, le cercle familiale est uni autour de la notion d'amour. Cette notion même d'amour est d'ailleurs galvaudée de manière infâme par la société médiatique qui n'en retient que le sexe pour n'en faire qu'une marchandise pornographique. Dans notre pays, nous pouvons observer à ce sujet, que la dégradation de l'image de la famille suit une courbe descendante parallèle à celle de la foi pourtant base de notre civilisation.
Cette famille traditionnelle est un roc sur lequel peut venir se briser la pseudo-culture médiatique. En effet, c'est au sein de la famille que se forge les mentalités. Et ceci n'est pas acceptable par ceux qui voudraient par le biais de la télévision ou de l'éducation nationale imposer leur manière de voir le monde. La multiplication et la généralisation de la culture superficielle des jeux médiatiques n'a qu'un but, celui de rendre obsolète la culture familiale transmise de générations en générations. Faire passer le père pour un "vieux con", voila le but recherché. Il en va de même avec la scolarité .Ce qui est apprit comme une vérité intangible au sein de l'école par des instituteurs et des professeurs fabriqués dans le moule des universités ne peut être contredit par des parents qui seraient immanquablement taxés de réactionnaires s'ils remettaient une seconde en doute ce que la sacro-sainte éducation nationale enseigne à nos chères têtes blondes. L'éducation nationale a déjà détruit le catéchisme, il lui reste encore la famille à abattre.
La famille est de la même manière, un écueil aux discours politiquement et moralement correcte de nos hommes politiques, de nos "marketeurs" et de nos commerciaux qui doivent pour imposer leurs idées et leurs marchandises passer outre la famille, et, pour ce faire, tenter de la ridiculiser, d'en faire une notion "has been".
Il est donc évident que pour nos décideurs politiques, médiatiques, commerciaux et financiers, la famille est devenue un ennemi terrible qui est en mesure d'ériger des barrières filtrantes dont elle est maîtresse ne laissant passer uniquement ce qu'elle aura décidé de laisser passer.
En imposant économiquement à deux parents de travailler, on force les familles à avoir très tôt recours à la garde en crèche. Le lien maternel est ,par ce phénomène remplacé de manière plus ou moins consciente par un lien soi-disant social multiculturel imposé. En faisant des personnes âgées des charges pour les familles, on force les famille à avoir recours à des maisons de retraite, véritables mouroirs dans bien des cas. Qu'on les appelle seniors lorsqu'ils ont un revenu suffisants pour être des consommateurs ou bien "vieux" lorsque l'on insiste sur le fait qu'ils ne sont plus bons à rien économiquement, on tente de les séparer de leur cadre familiale en en faisant une population à part. La société pousse dans les deux cas à éloigner le lien familiale et affectif intergénérationnel. Or on le sait tous, un enfant apprend autant de choses et des choses bien différentes au contact de ses grand-parents qu'à celui de ses parents, tout en ayant un rapport d'autorité moins accentué. Mais aujourd'hui, en ce qui concerne nos grand-pères et nos grand-mères qui nous ont tant appris, on est en droit de se demander si la tendance de la société actuelle ne serait pas à la solution de l'euthanasie.
La tentation d'éloigner les générations en séparant les extrêmes peut se faire de manière encore plus terrible. La civilisation de l'enfant roi impose aux familles d'avoir moins d'enfants. Tout enfant supplémentaire est susceptible de devenir une charge supplémentaire. En réduisant économiquement le nombre d'enfants, on réduit l'importance de la famille et les familles nombreuses sont de plus en plus montrées du doigt comme irresponsables. Il est bien évident que même avec deux salaires moyens, il est impossible d'offrir tout le confort matériel imposé par les publicitaires à 4 ou 5 enfants. D'où la généralisation de la contraception et le recours à l'IVG pour certaines mères qui ne comprennent sans doute pas qu'avoir des enfants est avant tout une grande chance pour l'avenir.
C'est pourquoi il est indispensable de revenir à une politique de promotion de la famille, de promotion de la vie, et de faire en sorte que fonder une famille ne soit plus infamant mais redevienne un fierté, il en va de l'avenir de nos enfants, de notre avenir et de celui de toute notre société. Ne disons plus, quand le bâtiment va, tout va, qui est une vision économico-financière de la société, mais disons "quand la famille va, tout va"!