Le concept de Kraland a été créé par un groupe de six étudiants : Red*Star, Ultimate Mercenary, Vega Warrior, Charlot, Crazy Foot et Morgoth (pseudonymes tirés de jeux de rôles ou utilisés dans leurs journaux universitaires).
Le 14 juillet 1990, alors qu'ils contemplaient la Meuse près d'Hastière un jour d'oisiveté, ils imaginèrent qu'une petite île sur le fleuve pollué abritait en fait la République socialo-graffitique de Kraland, une nation virtuelle parodiant les régimes soviétiques. Ainsi, Ultimate Mercenary, qui avait suggéré la visite de ce site dégradé et pollué, fut-il nommé Ministre de l'Agriculture (en URSS, le ministère de l'agriculture était souvent attribué aux rivaux que l'on voulait éliminer, puisque la production agricole était toujours insatisfaisante).
La nation virtuelle de Kraland eut par la suite du succès parmi les autres étudiants de leur université, un certain nombre de ministres et de secrétaires d'état rejoignant le groupe des six "élus".
Kraland apparut sur le web quelques années plus tard, d'abord en hébergement gratuit puis sous le nom de domaine Kraland.org. Créé par Red*Star, il contenait au départ principalement une description de la République fictive de Kraland, de son régime politique et de sa géographie.
En 1998, Red*Star importe l'univers de la République de Kraland dans le Jeu de la Politique, un jeu de simulation politique et diplomatique par e-mail, en y introduisant le Parti Kra. C'est là que Kraland rencontre un grand nombre de nations et d'idéologies adverses, qui seront intégrées bien plus tard dans Kraland Interactif.
En 2001, Red*Star crée Civikra (aujourd'hui rebaptisé Civikra Classic), jeu en-ligne et en temps réel très vaguement inspiré de "Civilization" permettant à plusieurs joueurs d'incarner divers empires (dont la République de Kraland) dans le but d'éliminer les autres. Ce jeu gardera une audience très confidentielle, en partie en raison de l'absence de possibilité de mener plusieurs parties en parallèle malgré leur relative longue durée (plusieurs heures) ; cette absence fut comblée en 2005.
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